La Rivière de Wilwarin

Seulement quelques minutes après que Zofia fut partie, Ekur se réveilla doucement en pensant à la journée d'hier. Ça s'était passé comme dans un rêve. IL ouvrit les yeux en disant:

-Bon matin.

IL s'assit et découvrit avec stupeur que Zofia n'était plus là. Se disant qu'elle devait être allée se baigner, il alla à la rivière. Aucune trace de la ménestrelle. C'est à ce moment qu'il s'aperçut que la jument de Zofia n'était pas là non plus. Il se dit qu'elle était allé chercher du bois ou quelquechose d'autre. Il attendit pendant une heure entière et tomba sur le sol. Elle était partiesans même lui dire au revoir. elle était partie sans dire un mot, sans laisser un mot, un message... Son phénix se percha sur son épaule et l'avertit.

~ Elle a dit qu'elle était obligée de partir et qu'elle t'aimais... enfin elle ne l'as pas dit mais c'était évident qu'elle le pensait.~
**C'est tout? Elle n'a rien dit d'autre?**
~Elle a dit, mot pour mot, Dis-lui que s'il veut me revoir, qu'il vienne ici dans deux semaines... Je l'attendrai pour lui dire...~
**Adieu, coupa Ekur mentalement, Elle va disparaître dès qu'elle me l'aura dit. Elle va partir et je ne la reverrai jamais.**

Ekur s'effondra sur le sol et pleura quelques minutes, de désespoir et de colère. IL était furieux contre lui-même de ne pas l'avoir empêché de partir. Il ne la reverrait jamais. IL cessa enfin de pleurer et s'assit près de la rivière, observant la forêt et le soleil qui se levait. Le prêtre se leva enfin, après une demi-heure de méditation. Il sentit une puissance inouïe au loin. Il comprit que la Grande Plaine était réouverte. Il n'y avait jamais participé mais cette fois, la séparation lui avait fait voir que tout n'était pas noir et blanc, qu'il y avait des nuances plus subtiles. Sur ces pensées, son phénix et lui disparurent.

(Suite aux Grandes Plaines)

Deux semaines plus tard...

Le visage masqué par un capuchon presque neuf (un petit miracle lorsqu'on connaissait la personne que le vêtement protégeait...), une silhouette menue s'enfonçait rapidement parmis les arbres, guidée par le murmure cristallin de la rivière toute proche. Le soleil devait être à son zénith, mais les frondaisons empêchaient de s'en apercevoir, délivrant à la voyageuse une bienfaisante fraîcheur.

Celle-ci cependant ne se préoccupait pas de savoir si elle avait chaud ou froid. Son esprit se trouvait aux prises avec les mille et une pensées qui voulaient s'octroyer la priorité dans son ordre de réflexion. De plus, un long voyage l'avait exténuée. Néanmoins, fidèle à sa promesse, elle était revenue dans ces lieux qu'elle avait quitté un matin, à l'aube et en secret, quelques jours auparavant.

Enfin arrivée devant le cours d'eau, la jeune fille jeta un coup d'oeil autour d'elle. Ses yeux s'emplirent de larmes, mais elle repoussa farouchement ses souvenirs. Ce n'était vraiment pas le moment.

Soulagée en voyant qu'Ekur ne se présentait pas à l'instant, l'adolescente se dévêtit de sa capuche, la laissant glisser au sol d'un geste lent, presque fataliste.

Elle ignorait pourquoi elle se trouvait plantée là, à observer l'eau qui s'écoulait sans hâte vers la mer, ineluctablement emportée par son propre courant. Elle ne savait pas pourquoi, lorsqu'elle s'était réveillée, deux semaines plus tôt, elle n'avait pas disparu, tout simplement, sans laisser de traces ni donner de nouvelle. Pourquoi avait-elle donc donné ce rendez-vous à Ekur?

A la simple pensée de son nom, son coeur se serra. Tourmentée, Zofia du s'assoir. Là, les jambes croisées en tailleur, elle s'effora de se contenir et de faire le tri dans son esprit embrouillé.

Le jeune prêtre allait-il venir à son rendez-vous? Peut-être était-il si fâché qu'il ne prendrait pas la peine de se déplacer. Cette pensées emplissait la gamine d'espoir et de tristesse. Eviter un affrontement était une perspective tranquilisante... Mais partir...partir sans le revoir une seconde et dernière fois...elle ne pouvait véritablement s'y résoudre. Un sentiment qu'elle ne connaissait pas auparavant s'était fait place en elle, transformant la pensée d'Ekur en un ravissement et son départ en perte déchirante.

Et s'il lui était arrivé quelque chose durant leur séparation? S'il était...

*Arrête tes bêtises! Tu pense toujours aux pire choses! Songe plutôt à ce que tu vas lui dire!!*

A bien penser, elle ignorait véritablement la raison qui la poussait à vouloir absolument parler au jeune homme. Peut-être simplement voulait-elle le revoir, l'embrasser... La fille des rues, si indépendante et sure d'elle, n'appréciait pas du tout l'idée de se retrouver dépendante d'une personne à cause d'impulsions telles que... l'amour. Car il fallait qu'elle se décide (enfin) à comprendre qu'il s'agissait bien de celà.

Que lui dire, donc? Qu'elle était désolée, qu'elle devait absolument retrouver son frère, devenu, à la suite de concours de circonstances tous plus incroyables les uns que les autres, chefs d'une tribu de brigands sur le continent de l'air? Qu'elle ne pouvait pas se permettre de l'exposer à de tels risques? Ne prendrait-il pas mal une telle déclaration? Celà revenait à le traiter de lâche...

Ses élucubrations furent interrompue par une série de pas feutrés. Le coeur battant à tout rompre, Zofia hésita un moment, partagée par le bonheur de revoir enfin son compagnon d'une journée, et l'envie de s'enfuir à toute jambe. Puis, elle tourna la tête en direction du nouvel arrivant, le visage incertain, guettant un sourire ou un geste de colère d'un regard d'enfant perdu.

(réservé à Ekur! Et à Malvychou! lol!)

Malvyn et Fantilir apparurent dans la forêt non loin de la rivière , transportés par une lumière mauve. Mauve… la couleur dont Malvyn Infernox raffolait le plus après le noir. Il avait tant changé…
Comment cela était-il possible? Depuis que Stalers lui avait conféré ses pouvoirs , le semi-démon n’avait plus de crises de colère ,plus d’envie irrésistible de tuer, de mutiler, d’égorger vif… Le plaisir qu’il avait autrefois d’arracher un cœur battant lui semblait dorénavant futile ,sans but…

Pourquoi avait-il tant changé? Le Roi d’Anfauglith se sentait vide, tel un mort à lequel on aurait redonné vie. Son désir de vengeance le hantait. Et encore… c’était à peine si il voulait toujours anéantir le Dieu du mal. Si il le faisait, c’était parce que c’était la seule et unique chose qu’il pouvait faire… la seule chose qui semblait lui rester à faire.

Pourquoi? Pourquoi lui? Il ne voulait pas être ordinaire, mais ce vide qu’il était devenu (Oui, car son corps tout entier était composé de vide. Tout en lui n’était que…rien… noir… futilité…absurdité… ) était plus que le semi-elfe ne pouvait supporter. Semi-elfe… l’était-il encore? Le Roi d’Anfauglith était-il quelque chose? Pouvait-il se définir comme une entité existante? Certes, cette nouvelle forme le rendait ô combien plus puissant, mais à quel prix?

Lui et Fantilir avancèrent prudemment entre les arbres, l’enfant regardant la végétation d’un œil intéressé ,et l’être du mal fixant un point dans l’immensité… Ils arrivèrent finalement près de la rivière. L’eau… Ah l’eau! Fantilir ne put s’empêcher de rire en voyant les poissons qui s’enfuyaient en agitant leur petite nageoire lorsqu’il mettait sa main dans l’eau. Malvyn ,quant à lui, se contenta de regarder distraitement aux alentours. C’est alors qu’il aperçut une jeune femme. Pourquoi s’en préoccuper? Pourquoi? Autrefois, il se serait jeté sur elle dans l’espoir de dévorer sa chaire fraîche, mais aujourd’hui… Il ne savait toujours pas pourquoi il était attiré vers elle lorsqu’il prit Fantilir par la main et qu’il se mit à marcher dans sa direction….

La jeune voyageuse ne put cacher durant quelques instants le voile de déception qui se posait sur son visage émacié et triste. En effet le nouvel arrivant était loin de ressembler à Ekur. Pire encore, il ressemblait à un être tout droit venu du continent du mal. Méfiance, donc. La jeune fille avait assez cotoyé de créatures de cette origine pour savoir s'en défier, et les évitait le plus possible.

Malheureusement, celui-ci se trouvait en face d'elle, et ne pouvait que l'avoir aperçue, puisqu'il se dirigeait vers elle. Elle pouvait déja distinguer sans peine une noirceur soutenue et une carure plutôt chétive (là je me reporte à ta fiche, j'ai aucune idée de à quoi il ressemble ton perso lol) . L'homme (ou le démon, elle n'en savait trop rien pour l'instant) semblait tenir un enfant par la main.

Une minute... Un enfant!!! Que faisait-il ici avec un môme? Etait-ce le sien? L'avait-il enlevé? Non, pourtant, le gamin ne paraissait pas inquiet... Il était plutôt mignon d'ailleurs...

* Le gosse, hein, Zofia, pas celui qui l'accompagne... *

Ne sachant pas exactement qu'elle conduite adopter, la petite décida tout de même de faire le premier pas. S'il s'agissait d'un personnage hostile, autant ne pas paraître en état d'infériorité.

*Pourvu qu'Ekur arrive vite! Je préfère avoir du renfort inutile plutôt que de me retrouver seule devant des ennuis plus gros que moi!*

Se levant, elle s'étira rapidement pour délier ses muscles (au cas-où, mieux valait être prête), et se dirigea d'un pas lent vers les deux arrivants. Elle se planta à quelques mètres de Malvyn, sa main effleurant machinalement le pommeau de son épée, qu'elle conservait sur elle dans la plupart de ses allées et venues:

"Bonjour..."

Après un moment de silence, elle osa poser sa question, se sentant un peu ridicule. En effet, cet endroit ne lui appartenait pas, tous, y compris les êtres du mal pouvaient y vaquer sans qu'elle s'en préoccupe. Néanmoins, rassemblant son courage (tout relatif, il ne s'agissait là que d'une question), elle demanda d'une voix calme:

"Puis-je savoir qui vous êtes?"

Elle aurait voulu adresser un joli sourire à l'enfant qui se tenait aux côté de cet homme, mais préférait ne pas quitter l'adulte des yeux, méfiante. Lentement, elle leva la main afin de chasser une mèche qui obstruait son regard . Elle arrivait à peine au menton de Malvyn, et paraissait de ce fait, et aussi à cause de sa silhouette éflanquée, fragile et vulnérable; Néanmoins, son regard laissait paraître une grande volonté, à défaut de force physique. Mais en combat singulier, si on devait en arriver à de telles extrémités (il fallait toujours qu'elle imagine le pire... c'était idiot, enfin, cet individu ne faisait que se promener dans les parages...), la victoire allait sans conteste à l'inconnu, beaucoup plus haut et plus fort...

(Bon, j'avoue que j'ai déja fait mieux, mais faut dire aussi que tu me donne pas tellement de choses à dire... Fin c'est pas grave, débrouille toi avec ça lol)

Ekur se matérialisa dans un arbre, près de la rivière. Maudissant sa maladresse, il aperçut un homme, un enfant et Zofia. Des idées folles jaillirent dans son esprit. Il les intima de cesser de le détruire et retourna à ses observations. L'homme ne semblait pas humain, semblait dégager une aura noire. Le jeune garçon était très jeune mais, après l'avoir regardé, Ekur sentit une très puissante force magique qui était à l'intérieur de Fantilir. Il se servit alors de sa vision elfique afin de découvrir ce qu'ils faisaient là. Mais dès qu'il commença à fouiller l'âme de Malvyn, il fut bloqué par un mur magique. Étonné, il se tourna vers le petit garçon qui le regardait. Il en fut si surpris qu'il glissa sur une branche et tomba sur le sol avec un bruit mat.*Bien joué Ekur! Je viens de me ridiculiser.* Il se leva avec difficulté et, priant Kanbonverka mentalement, se soigna en quelques secondes. IL hésita à s'avancer puis resta à sa place. Zofia et lui entouraient Malvyn et Fantilir. IL observa Zofia dans les yeux, ses yeux pétillants de joie. Il prit la parole, en essayant de ne pas regarder la ménestrelle.

-Qui êtes-vous? Que faites-vous sur ce noble continent qu'est celui de la Terre.

Il gardait constamment la main sur le manche en chêne de sa masse d'armes Émeraude. Son intuition lui disait qu'il devait se méfier de cet "homme" et de son protégé.* On ne sait jamais. Vaut mieux ne pas prendre de chance.* Il passa à côté de Malvyn et alla se placer àux côtés de la jeune ménestrelle.

(HJ: Mes posts font pitié à côté des vôtres. Vous me diablétonnés . Je suis venu le plus vite possible Zof'.)

La jeune femme se leva et ,sous le regard neutre de Malvyn , s’étira rapidement. L’être du mal soupira intérieurement.

*Pourquoi se prépare-t-elle au combat ? Ne sait-elle pas que ,si nous devions en arriver aux coups, ce serait perdu d’avance pour elle. Bien sûr , ces mortels ne semblent pas aptes à distinguer à qui ils ont affaire. Je ne serais pas étonné que certains se croient assez forts pour se mesurer aux dieux ! Pauvre fous… Cette jeune femme semble avoir un sacré caractère… *

"Bonjour..."

Elle ne continua pas immédiatement sa phrase. Pourquoi ? Malvyn ne le savait pas. Cette …euh… itinérante ne semblait pas plus forte qu’un elfe (mdr, le racisme ^^ ) ,mais le Roi d’Anfauglith pouvait voir en son esprit qu’elle était plus futée que la plus part des humains.

"Puis-je savoir qui vous êtes?"

Avant sa transformation ,Malvyn aurait été insulté que quelqu’un ne le connaisse pas ,et encore plus outré qu’une humaine ose lui poser pareille question… Cette question…Oui… elle eut l’effet d’un boulet de canon. Que pouvait-il répondre ? Il était Malvyn Infernox ,certes, mais quoi d’autre ? Le Roi d’Anfauglith ? Il ne l’était plus vraiment…pas après avoir trahit le dieu des enfers, après avoir passé un si long moment hors de ses terres… Alors , qu’était-il ? Un trou… un vide continuel dont le seul et unique but était de se venger de Stalers…
Il hésitait encore à répondre lorsqu’un bruit attira son attention. Un homme venait de glisser sur un branche. Celui-ci se releva et vint se placer derrière Malvyn et Fantilir , demandant au Roi d’Anfauglith ,sur un ton un peu trop impoli au goût de l’être du mal, qui il était et ce qu’il faisait sur ce "nobles" continent. Le prêtre alla se poster aux côtés de la ménestrelle. Un mince sourire apparut sur le visage de l’être du mal.

* Très courageux de la part de quelqu’un qui trébuche à la vue d’un enfant. *

Les mots qui sortirent de la bouche de Malvyn Infernox semblaient se rendre aux oreilles des deux humains pour ensuite disparaître dans l’infini , aspirés par le corps noir plus ou moins solide de l’être du mal :

-Je suis… Malvyn Infernox.

Il posa un de ses yeux jaunes sur Fantilir, se demandant si il devait le présenter.

*Ah, et puis c’est le fils de Stalers , il a bien le droit d’être présenté*

** Je te laisse te présenter, Fantilir**

Le petit garçon s’avança de quelques pas , fixant les deux inconnus de ses yeux étranges, l’un brun et l’autre vert. Sa bouche s’ouvrit , formant un minuscule "o".

-Bonjour à vous. Je me nomme Fantilir. Heureux de vous connaître.

Lorsque la ménestrel vit Ekur apparaître, perché en haut de son arbre, elle détourna presque instantanément le regard, une expression douloureuse sur le visage, si bien qu'elle ne remarqua pas sa chute et sa déconvenue. Sa présence à ses côtés et sa voix, pourtant, la bouleversaient plus qu'elle ne le laissait paraître. Maintenant qu'elle avait souhaité le voir, elle se rendait compte à quel point il était difficile pour elle de soutenir sa vue.

*Ne pense pas que tu vas le quitter, ne pense pas que tu ne le reverra jamais. Du moins n'y pense pas pour l'instant. Tu pourras pleurer tout ton saoul après, mais d'abord, il faut s'occuper de cet être du mal*

Quand Malvyn parla, Zofia fut surprise de l'ampleur de sa voix et de l'aura sombre de pouvoir qui émanait de lui. Qui était-il donc? Un esprit, un homme, un monstre? Elle ne pouvait le classer dans aucune race connue, oudu moins qu'elle-même connaissait. Le continent du mal devait être un lieu bien étrange, pour qu'y vivent de telles créatures...

L'enfant, bien que moindre et semblant innofensif par rapport à "Malvyn Infernox", intrigait encore d'avantage la demoiselle. Il semblait dangereux. Comment un si petit être, presque un bébé, pouvait il paraître dangereux, me demanderez-vous? Zofia n'aurait pu répondre à cette question. Il lui semblait simplement que Fantilir ne possédait pas les qualités normales d'un enfant de son âge. il était inéluctablement différent.

Echappant instinctivement à l'emprise des yeux verrons du garçon, elle se tourna vers l'ombre qui lui faisait face, l'adolescente, en partie rassérénée par l'arrivé du prêtre de Kanbonverka, reprocha d'un ton qui se voulait sec, mais qui paraissait grinçant:


"Vous n'avez pas répondu à la question du mon compagnon. Que faites-vous là?"

Puis, toujours sans regarder Ekur, n'osant détacher ses yeux bleux de la silhouette noire de la créature qui se trouvait devant elle, l'aventurière tendit discrètement un bras vers le demi-Elfe et effleura brièvement sa main. Son contact la fit frémir. Elle s'estimait heureuse de le revoir, mais d'un autre côté, redoutait l'entrevue qui devait avoir lieu encore plus que la présence de Malvyn et de son déboussolant protégé. Sans mot dire, elle attendit une réponse de l'être du mal, ou encore une intervention d'Ekur pour les chasser d'ici et être enfin tranquilles.

Cependant, la gamine se disait bien que le prêtre n'était pas fou. jamais il ne s'amuserait à envoyer sur les roses Malvyn alors qu'il ne connaissait ni ses pouvoirs, ni son apparence véritable. Il faudrait donc trouver un moyen d'éviter les conflits, tout en éloignant ses deux là des environs immédiats.

"Vous n'avez pas répondu à la question du mon compagnon. Que faites-vous là?"

L’être du mal jeta un coup d’œil distrait à son jeune protégé. Il semblait prendre son temps avant de répondre à la jeune femme, démontrant aux deux mortels qu’il avait autre choses à faire que de leur parler et que ,malgré ce qu’ils pouvaient penser, ils n’étaient que de vulgaires fourmis comparativement à ce qui les entouraient (HJ : Alors là je suis pas sûr du tout… C’est entourait ou entouraient ? ). Il daigna leur répondre quelques instants plus d’un tard, d’un ton neutre, totalement détaché , d’un ton qui veut dire : "Je vous répond parce que je me sens généreux aujourd’hui. Vous en avez de la chance !"

- Je suis ici pour faire voir à ce cher Fantilir ce qui se trouve dans ce monde. Je l’éduque ,voilà ce que je fais ici. Cet endroit est ,pour moi, un lieu sans importance, sans quoi que ce soit de beau à voir , comme une simple série de murs tous peinturés de la même couleur… Mais je ne suis pas…

Il marqua une courte pause.

- Je ne suis plus mortel , continua-t-il en insistant sur le "plus" .

C’est à ce moment que les petits doigts de Fantilirs tirèrent sur la main de Malvyn avec une insistance farouche. Lorsque le Roi d’Anfauglith regarda son protégé qui pointait le ciel…
Celui-ci avait prit une teinte grisâtre et de multiples étoiles en tombaient. Alors que les premiers grains de poussière , qui étaient en réalité de la poussière d’étoile, atteignirent la cime des arbres, l’être du mal ressentit la puissante magie qui avait envahit le continent tout entier ,si ce n'était tous les continents. Sans se préoccuper des mortels qui étaient à ses côtés, Malvyn se pencha et , de ses yeux lumineux , regarda l’événement céleste avec Fantilir.

-Regarde bien, mon jeune protégé, car il est très peu probable que tu revois ceci une autre fois dans ta vie. Cette scène unique est provoquée par un événement hors du commun. Notre monde vient de changer , une nouvelle divinité est née… Est-ce pour le meilleur , ou pour le pire ? Je ne sais pas. Les Dieux sont des êtres abjects , Fantilir. N’oublie jamais cela. Ils veulent notre perte , et c’est une chose de certains mortels sont lents à comprendre.

Il ne fut pas tellement surpris quand Malvyn déclara qu'il n'était plus un mortel. Le mot plus le fit réfléchir. Comment a-t-il pu devenir immortel? À ce qu'il savait, il n'y avait que les Dieux et certains démons qui étaient immortels. Le prêtre en vint donc à la conclusion logique que Malvyn était un démon. Voulant en savoir plus, il demanda:

-Comment ça plus?

Malvyn ne lui avait pas répondu.Ekur fut emerveillé par la magnifique pluie de poussière d'étoiles. Il s'assit sur le sol et il prit la poussière de ses mains. Elle était très fine et s'envola avec un léger coup de vent. Il était très calme jusqu'à ce que Malvyn dit que les Dieux étaient abjectes et qu'ils ne voulait que la mort. Sans tenter de réprimer sa colère, trop forte, il explosa:

-Espèce de monstre! Les Dieux ne souhaitent pas notre perte! Pourquoi tenteraient-ils de détruire ce qu'ils ont créés? Pourquoi détruire ce qu'ils ont fait avec tant de temps et d'effort? Il y a une partie de vérité dans ce que vous dites. Mais il n'y a que Stalers, le Monstre, qui est abject! Etvous êtes pire que le Dieu Noir! Votre obstination à croire que les dieux sont des monstres est en train de vous détruire peu à peu. Bientôt, il ne restera que haine en votre coeur. Vous n'aurez aucune considération pour cet enfant! Vous éliminerez tous ceux qui pourraient se monter contre vous et vous abattre! Mais il y en aura toujours qui seront plus forts que vous et eux, vous détruirons et vous enverront voir votre Dieu! Et vous savez que j'ai raison! Mais vous ne l'admettrez pas, uniquement par orgueil. Tous vos vices vous détruiront peu à peu. Vous êtes voués à l'échec. Vous n'êtes qu'une expérience de Stalers ou de sa prédecésseure qui voulait savoir ce qui arriverait si un être infâme qui aurait la volonté d'abattre les dieux! Ils savaient ce que vous feriez. Maintenant, monstre, en plus de tout ce que vous avez fait, vous êtes en train de corrompre cet enfant! Votre couardise à faire ce que vous voulez faire vous-même vous force à prendre ce jeune garçon. IL ne connaîtra jamais la joie d'une mère bordant son fils, d'un père attentif et qui le console lorsqu'il a de la peine. Il ne verra que ténèbres et son coeur deviendra pire que le vôtre car il vous haïra! IL vous tueras dès qu'il en auras la chance. Tout ce que vous préparez sera voués à l'échec!

Ekur était furieux. Toute la colère qu'il avait ammassée jusque là était sortie et maintenant, il respirait fortement. Jamais, auparavant, il avait haï quelqu'un plus que Malvyn. Il observait le démon d'un air dégoûté.

-Vous êtes pitoyable. Vous ne connaîtrez jamais l'amour et ce, à cause de votre obstination. Maintenant, vous n'avez plus rien à faire ici. Partez et allez vous faire détruire.

Il tourna le dos à Malvyn.

(HJ: 12 lignes de paroles... à Vous!)

Au moment où l'ombre répondait à la question de ses deux interlocuteurs, une étrange phénomène altéra la tranquilité bleue du ciel. Zofia n'avait pas le temps d'analyser les paroles du démon car, déjà, une pluie de poussière d'étoile, magnifique et inquiétante car extraordinaire, s'étalait à la cime des arbres.

"Un nouveau dieu vient de naître", expliqua Malvyn à son protégé, le petit Fantilir

Puis, il dit à l'enfant que la présence des divinités était funeste. Personnellement, la voyageuse les aurait jugés plus inutiles qu'autre chose. En effet, jamais elle n'avait encore aproché un seul dieu, mis à par Stalers dans la plaine. Et encore, (heureusement pour elle, d 'ailleurs), elle ne l'avait vu que de loin. Pour la jeune fille, les dieux restaient des créateurs, et donc étaient digne d'un culte, mais c'était aussi des entités poussant les peuples à une guerre sans merci. D'où sa méfiance et son recul.

Ekur, beaucoup moins sceptique qu'elle, de part sa fonction de prêtre, explosa avant même qu'elle puisse prendre la parole. Après avoir débité sa longue tirade, il s'arrêta quelques instants.

"Ekur"... commença la ménestrel, désirant le calmer avant qu'il ne déclenche une rixe qu'il perdrait surement. Elle n'eut cependant aps le temps de continuer sa phrase que déja, le jeune homme reprenait la parole pour insulter Malvyn. Il s'agissait là de ce que Zofia craignait le plus. Provoquer un démon n'était jamais bon. Et si Infernox, comme il le prétendait, s'avérait être réellement immortel, ils n'en viendraient jamais à bout.

Lorsque son compagnon se fut détourné, la violoniste se plaça devant Malvyn, dans une tentative dérisoire pour lui barrer le passage, car elle se disait que le discours de son ami ne pouvait qu'avoir déplu à l'être du mal. La main sur le pommeau de l'épée, mais sachant que la tirer de son fourreau ne ferais qu'empirer les choses, elle murmura d'une voix douce, sans baisser les yeux pour montrer que malgré ses paroles aimables, elle ne s'inclinerait pas devant la créature (elle a sa fierté, quand même, cette petite!!!):

"Pardonnez-le. Je ne déclarerais pas qu'il ne pensait pas tout ce qu'il vient de dire, ce serait un mensonge, mais je vous prie de ne pas faire attention à ses paroles. En tant que prêtre, il est normal que ce jeune homme défende sa cause, et vos paroles semblent l'avoir touché plus qu'elles ne l'auraient dû"

Reprenant son souffle, l'air le plus impassible possible bien que son coeur battît la chamade, elle ajouta, la voix décidément durcie, car elle ne voulait pas que Malvyn songe un instant qu'elle était lâche et ne songeait qu'à sauver les meubles devant sa colère:

"Maintenant, je pense que vous avez montré à ... Fantilir...tout ce qu'il y a de nécessaire à voir ici... Il me semble que vous attarder d'avantage serait inutile..."

Elle paraissait fragile, mais l'outrecuidance de sa phrase avait de quoi stupéfier. Alors qu'Ekur avait literralement hurlé au visage (si on pouvait s'exprimer ainsi dans le cas présent) de l'ombre, Zofia, quant à elle, avait parlé calmement. Cette répartie froide pouvait paraître encore davantage impertinente, mais d'un autre côté, celà allait plutôt bien avec l'état d'esprit mesuré de la fille des rues. Devant un adversaire largement plus fort que soit, être prudent sans pour autant faire de concessions.

Elle brûlait d'envie de rejoindre Ekur, mais préférait ne pas prendre le risque de tourner le dos à un démon qui, sûrement, ressentirait un rien de colère à leur égard. Elle se demanda quelle mère pouvait bien avoir le courage de confier son enfant à un monstre de cette espèce, mais cependant, ne pipa mot. Inutile d'agraver la situation!

(et hop! un beau message pour ne rien dire! A vous, messieurs!)

Pendant que Ekur laissait échapper sa colère et que Zofia tentait de " réparer les dégâts" , Malvyn resta de marbre. La pluie d’étoiles avait cessée ,et il se tourna vers les deux humains. Quatre personnages… Cinq avec le ciel… Six si on comptait le grand "rien" qu’était le Roi d’Anfauglith. L’orifice lui servant de bouche s’ouvrit , formant un grand "o" et semblant aspirer l’air qui avait le malheur de passer à proximité.

- Vos entrailles me serviraient déjà de repas si vous auriez osé me parler sur ce ton quelques semaines plus tôt. Seulement, aujourd’hui… Ce que vous venez de dire n’est que le reflet de votre insouciance… Vous dites que je connaîtrai jamais l’amour. Qu’elles douces paroles. L’amour, pauvre mortel, est un sentiment destiné aux faibles. Je ne connais pas l’amour ,et cela me rend pus fort. Je n’ai pas envie de vous égorger… c’est dommage. Moi qui ,autrefois, aimait tant l’odeur du sang , la douce sensation de déchirer le tissu humain… Comment puis-je tirer quelque chose de vous? Je ne peux tout de même pas vous laisser de ma rencontre qu’un souvenir!

Ce qui était certain ,c’est que la transformation que Malvyn avait subie n’avait en rien changée l’opinion qu’il avait de lui-même ,la manie qu’il avait de vouloir que tous se souviennent de son nom.

-Ainsi, vous servirez d’entraînement à mon jeune protégé. C’est bien beau observer, mais il faut passer à la pratique. Allez , Fantilir, tues-les…

L’enfant fit quelques pas discrets pour se placer devant ses adversaires. Un sourire angélique flottait sur ses lèvres. Savait-il seulement ce que signifiait la mort? En vrai gentleman , il leur tendit la main , ce qui était sa manière de leur souhaiter bonne chance.

(HJ: Un message vite fait... sorry )

-Ainsi, vous servirez d’entraînement à mon jeune protégé. C’est bien beau observer, mais il faut passer à la pratique. Allez , Fantilir, tues-les…

Ces paroles surprirent la jeune fille, avant de l'emplir d'une rage presque incontrôlable. Reculant de quelques pas afin de s'éloigner du gamin, se donnant ainsi la possibilité de voir toute la scène et de faire de larges mouvements sans se préoccuper de blesser Ekur, elle observa Fantilir, sans savoir qu'en penser véritablement.

- Faire combattre un enfant... Avez-vous donc si peur de nous, pour vous servir de votre protégé comme d'un bouclier?

Ce n'était évidemment qu'une bravade, crachée au visage de Malvyn par réflexe, pour masquer sa peur. Cependant, Zofia savait que si le démon leur présentait ainsi ce gosse comme seul adversaire, c'est qu'il devait être indéniablement puissant. Et comme il ne paraissait pas faire le poids contre deux ennemis plutôt entraînés comme Ekur et sa compagne, il disposait certainement de pouvoirs magiques. Elle même en était totalement dépourvue. Pas même le moindre petit don d'empathie. Elle savait que son ami pouvait recourir à la déesse, mais n'accordait qu'une confiance mitigée à la divinité, qui était forcément occupée à des choses plus importantes que de sauver deux mortels des griffes d'un gamin mystérieux.

Alors que Fantilir lui adressa un sourire d'ange en lui tendant la main, la ménestrel hésita. Jamais elle ne pourrait faire de mal à un enfant...

A ce moment, elle se rapella que c'était ce que l'on disait d'elle avant de la combattre "ce n'est qu'une jeune fille, elle est trop frêle, je n'oserais jamais la frapper"... Et finalement, on découvrait vite que les apparences étaient trompeuses...

Se souvenant des conseils de son vieu professeur, mais doutant que les passes d'épée soit bien utile dans le combat qui s'annonçait, elle retira sa cape, s'accordant ainsi une grande liberté de mouvements.

Refusant la main tendue par le garçon, car elle ressentait une sorte de peur obscure à l'idée de le toucher, la petite salua d'un signe de tête, tout en se demandant confusément ce qu'elle faisait là, alors que quelques minutes auparavant, elle s'apprêtait à parler en tête à tête avec l'homme qu'elle aimait.

Adressant un coup d'oeil interrogateur à Ekur, du genre "et maintenant que tu nous a collé dans le pétrin, qu'est ce qu'on fait?", elle attrapa à tout hasard le couteau à lancer qu'elle venait d'acheter et qui pendait au côté de son épée, sans cependant le sortir complètement de son fourreau, désirant garder les mains libres, sait-on jamais.

Scrutant tour à tour l'être du mal et l'enfant, n'osant pas attaquer la première (après tout, ce n'était pas elle qui avait décidé cette petite bataille...), elle se tint prête au moindre mouvement, au moindre mot prononcé, se demandant vraiment ce qu'ils allaient devenir.

Lorsqu'elle ne combattait que pour elle, la voyageuse ne connaissait pas l'inquiétude. Si elle mourait, tant pis. Si elle survivait, elle ne s'en plaignait pas non plus. Mais la présence d'Ekur et le fait de le mettre en danger la déconcertait et l'effrayait, et elle ne parvenait pas à se mettre dans l'état d'esprit adéquat avant une bataille. Malgré son visage impassible et concentrée, elle se sentait intérieurement troublée et ne parvenait pas à retrouver la sérénité indispensable à ses réflexes...

(Malvyn je te hais! lol Qu'est ce qu'on fait, maintenant? mdr)

En se dématérialisant de chez son maître, Resli ne savait pas trop où elle comptait allé. Mais elle eut une pensée pour le petit Fantilir, dont elle avait vu l’image sur le lac. Avait-il vraiment grandit de plusieurs années ? Qu’est-ce qu’il lui arrivait et où était-il en ce moment ?

Complètement par hasard, Resli apparut près d’un arbre… enfin dans l’arbre pour être exacte. La jeune fille soupira brusquement. Ce voyage commençait bien. Elle commença à regarder autour d’elle. Des branches, des feuilles… qui n'avait pas bon goût soit dit en passant. Resli se débattit contre ses stupides feuilles. Au bout d’un moment, la branche sur laquelle elle était assise craqua et Resli se retrouva tête par en bas. Sa cape s’était coincé entre plusieurs branches. La jeune fille tira sur sa cape qui déchira et elle le regretta amèrement. Resli tomba sur le sol dans un bang sonore.

- Je hais les arbres… marmonna t’elle en se relevant.

Elle épousseta prestement ses habits, plus par symbolique que parce qu’ils étaient vraiment sales. La jeune fille observa autour d’elle. Belle endroit. Resli entendit des voix s’élever au loin.

- Faire combattre un enfant... Avez-vous donc si peur de nous, pour vous servir de votre protégé comme d'un bouclier?

Un enfant ? Elle s’approcha silencieusement des voix qui s’élevait. Lorsqu’elle fut assez proche, elle reconnut Malvyn et Fantilir. La jeune fille resta en arrière et observa longuement son fils. Il était pareil à l’image qu’elle avait vue sur le lac. Sans bruit, Resli alla se cacher derrière un arbre et regarda la scène.

Les deux divinités apparurent côte à côte à l’orée d’une petite forêt. D’où ils étaient , ils pouvaient apercevoir la scène. Malvyn et Fantilir à gauche ,devant Ekur et Zofia… Resli qui , un peu plus loin , observait le combat. Qu’elle serait sa réaction en voyant Stalers ? Dès leur arrivé , Ith’Djad prit soin de créer un bouclier protecteur pour qu’on ne perçoive pas leur présence. Il doutait que cela soit assez efficace pour empêcher le Roi d’Anfauglith de ressentir leur énergie divine, mais il espérait pouvoir profiter de l’effet de surprise sur les autres.

- C’est une question de temps avant que Malvyn ne s’aperçoive qu’il y a deux Dieux dans les environs. Nous nous devons d’agir rapidement et efficacement. Nous changerons chaque parcelle de son corps en celle d’une créature , que ce soit vampire, loup-garou ou elfe… Je propose de mettre en priorité une partie de démon et une d’elfe, comme ce sont ses races d’origine, et de continuer avec d’autres êtres de la nuit. Il serait étonnant que nous puissions opérer alors qu’il est en pleine possession de ses moyens. Nous devrons sans aucun doute l’affaiblir avant… Vous êtes prêt à combattre de nouveau votre ancien serviteur ?

Il enchaîna sans attendre la réponse de Stalers. Qu’avait-il à faire de cette réponse ? Qu’il le veuille ou non, ils devraient combattre l’ancien semi-démon… Le gamin qui se tenait à ses côtés allait-il essayer de le défendre ? Ith’Djad plongea dans le temps, cherchant la réponse à cette question…

-Donc… à trois. Un ,deux , trois…

Ekur sentit qu'une personne venait de se matérialiser non loin de là. Utilisant ses pouvoirs, il ne reconnut pas cette jeune fille comme habitante du continent de la terre. Mais étrangement, elle avait une énergie semblable à celle de Fantilir, qui était devant lui et Zofia. Une centaine d'hypothèses jaillirent dans son esprit. Peut-être était-elle la soeur du jeune garçon? Ou sa cousine. L'idée qu'elle soit la mère de ce gosse jaillit mais il la réprima. Qui serait assez tordu pour faire un enfant à une adolescente? (Message à Stalers) Il l'ignorait toujours mais il sursauta quand il sentit la présence bien qie momentanée de Dieux. IL reconnaissait l'étincelle divine mais l'une était inconnue. Il n'eut pas le temps d'analyser car l'énergie disparut aussi vite qu,elle était apparue.IL se retourna vers le jeune garçon mais fut à nouveau interrompu par deux Dieux qui s'avançaient. Ainsi, le prêtre n'avait pas rêvé. IL sentit l'énergie maléfique de Stalers et l'autre énergie le laiisait pantois. Sans être bon, ce Dieu n'était pas contre le Bien. Peut-être la neutralité? Le semi-elfe n'en savait rien. Se retournant vers Fantilir, qui n'avait pas bougé, il se mit à observer la scène. Lui et Zofia, qui espéraient être seuls, étaient maintenant entourés d'un démon, d'un jeune garçon à l'aspect redoutable, une jeune fille, cachée, probablement apparentée au jeune enfant, deux Dieux... Quelle drôle de situation. IL s'avança vers le jeune garçon. Ekur lui serra la main en lui disant:

-Connais-tu cette jeune fille là-bas? C'est ta soeur?

Il recula et annonça à Malvyn:

-Je ne combattrai pas. Je ne me battrai pas contre ce jeune garçon, même si je suis certain qu'il pourrait me vaincre. Votre Dieu est venu vous voir. Vous devriez vous occuper de lui anvant qu'il ne fase le contraire

Il se retourna et s'approcha de Zofia.

-Ce n'est pas ce que j'avais planifié pendant nos "retrouvailles"... murmura-t-il.

Il avait une pointe de tristesse dans la voix. Sans faire de mouvement brusque. Il s'éloigna d'une dizaine de pieds et fit face à Malvyn.

D’un coup sec , Malvyn tourna la tête en direction des deux dieux, un geste qui ,si il aurait été humain, lui aurait brisé le coup.

*Le nouveau Dieu et… *

- Stalers…

Pour la première fois depuis les dernières semaines, une émotion jaillit en lui, plus intense que jamais, ravivant une vieille blessure : La colère. Le sol se mit à trembler dangereusement à l’entour de l’être sombre ,donnant l’impression qu’une bataille se déroulait dans ses entrailles. Malvyn Infernox ,qui possédait encore une partie des pouvoirs de la déesse de la terre, bouillait d’une rage incontrôlable ,barbare. L’ancien serviteur du mal voyait rouge.

- Tu crois pouvoir m’éliminer à l’aide de ce Dieu ? C’est lui ton nouveau laquais? Les divinités sont des êtres pathétiques! Regardez ,mortels, ce sont des êtres dans leur genre que vous vénérez! N’avez-vous pas honte!

Soudainement ,sans signe annonciateur , Malvyn se jeta sur Stalers , son corps dense lui assurant , bien qu’il ne le savait pas, un aventage, car aucune attaque physique ne pouvait l’atteindre sans que son auteur risque d’être aspiré dans le néant (Sauf les dieux ^^ )

(HJ : La longueur et la qualité de mes messages réduisent un peu plus à chaque jour qui passe... Regardez la preuve! La phrase que je viens d'écrire ressemble à un chien boiteux - Belle métaphore- ! J'ai même commencé à faire plein de fautes! )

(HJ2 : Ouais! Stalers a remit son ancien avatar!!!)

Malik arriva à la rivière, il s'assoya et ferma les yeux, et il écouta tout les chants des oiseaux, pas d'animaux,...Malik adorait la nature, il se sentait bien.Il resta à la rivière pendant une grosse demi-heure et repartit...

(suite au temple)

-Je te présente Ith’Djad, dieu gris. Je suis certain que t’entendras aussi bien avec lui qu’avec moi. Bien sûr, si tu veux te battre contre moi, je comprendrai. J’imagine que tu connais le sujet de notre visite semi elfe? Je ne doute pas une seconde que tu le sais. En fait, j’ai toujours eu le plus grand estime pour toi jeune Infernox. Mais malheureusement, tu étais un peu trop spontané pour servir mon armé. J’ai donc du prendre les grands moyens.

* Qu’y a-t-il Stalers, tu as peur de moi ? *

Avant que Malvyn n’ait pu répondre , Fantilir s’était approché d’eux en gambadant et en regardant autour de lui d’un air inoffensif, son jolie minois n’aspirant pas la moindre méchanceté , la moindre pensée qu’il pourrait poser un geste hostile. Il se plaça devant « l’auditoire » et effectua une rapide révérence. Cependant, sentant qu’il allait perdre un temps précieux en leur tendant la main, il décida de passer l’acte sans attendre. Ses minuscules mains se rapprochèrent et un vent d’origine inconnu s’éleva à l’entour de lui, faisant virevolter ses cheveux blonds (ils sont blonds ? XD ) ,alors qu’une sphère rouge et jaune se formait entre ses paumes, dégageant une énergie étonnement puissante pour un enfant de son âge. Il avait appris très vite et il s’avait ,par instinct, comment canaliser les puissances qui l’entourait. Mis à part son talent inné pour la magie et sa puissance sans pareil , le jeune garçon avait reçut l’éducation de Malvyn Infernox , une première dans l’histoire du Roi d’Anfauglith qui , généralement, détestait s’associer aux humains, race qu’il classait au premier rang dans sa liste des êtres à exterminer. Cependant, Fantilir était pour lui une exception, sa chance d’en finir avec Stalers et les autres divinités…

Devinant que son protégé allait passer à l’attaque , Malvyn ferma les yeux ,puis ,aussi rapidement que le meilleur des archer décoche une flèche, avant même que quelqu’un apercevant ,dans le ciel nuageux, un éclair ai pu dire "Regardez !" ,avant même que la tête d’un homme décapité ai eu le temps de retomber sur le sol , il effectua un vif mouvement de la tête, propulsant un fin rayon d’énergie violette sur le Dieu du mal.

Au même moment , Fantilir catapultait sur Stalers son puissant globe magique ,qui atteint rapidement la vitesse de l’éclair, faisant prendre feu aux brindilles d’herbe qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin. En un instant, le paysage romanesque de la rivière s’était transformé en champ de bataille où s’affrontaient à présent Ith’Djad , Stalers, Malvyn et Fantilir. Les autres personnages les entourant allaient-ils décider de s’enfuir ,de prêter main forte à un des deux groupes ou tout simplement de devenir les spectateurs de cet affrontement spectaculaire ?

(HJ: Ah, ça c'est mieux! )

Fantilir regarda le ciel avec attention en tentant de discerner ce qui en tombait et plissant les yeux pour mieux voir. Il ne mit pas longtemps à comprendre qu’il allait bientôt se retrouver sur une pluie de gigantesques météores et qu’il se ferait écraser comme une vulgaire fourmie si il ne faisait rien. D’un geste spontané, il créa un bouclier protecteur à l’entour de lui.

Figé sur place, l’ancien serviteur du mal ne broncha pas lorsque le premier météore l’écrasa brutalement, créant un trou béant dans le sol. Les autres projectiles frappèrent le sol à divers endroits, déformant inexorablement le subjuguant paysage de la rivière… Puis, plus rien… Le silence tomba… les oiseaux avaient arrêtés de chanter , comme si ils venaient de se rendre compte de ce qui se passait à quelques mètres d’eux… Fantilir s’approcha, une larme glissant lentement sur sa joue, ses petits yeux gonflés fixant l’endroit où se tenait Malvyn quelques secondes plus tôt. Sa paume se posa sur le météore et il la retira aussitôt, surprit par la chaleur qui se dégageait du projectile. Étant orgueilleux ,il se retint de pleurer, ne voulant pas fondre en larmes devant ses adversaires , ses ennemies… ceux qui venaient de le priver de son maître. "Comment cela peut-il être arrivé? Pourquoi? Pourquoi ne vous êtes vous pas protégé , Maître?" Chuchota-t-il.

Sa gorge était aussi sèche que le désert ,ses mains étaient moites ,et il avait horriblement chaud… Le jeune garçon se sentait soudain fatigué… La journée avait été longue et il ne se remémorait même pas la dernière fois qu’il avait dormi… En fait, il n’avait pas fermé l’œil depuis plusieurs jours.Ne ressentant jamais le besoin de se reposer , Malvyn n’avait pas pensé que son protégé était humain.

Trop abosorbé par ses pensées et, surtout, trop occupé à se retenir de pleurer, Fantilir ne prit pas la peine de créer un écran protecteur autour de lui… Le gamin resta planté là à regarder ses pieds ,tremblotant légèrement , ses bras pendant de chaque côté de son corps…

Toujours cacher derrière son arbre, Resli observa les actions portées par Stalers et le nouveau dieu. Un dieu neutre ? Qu’est-ce que cela aller changer dans l’équilibre du monde ? Bon changement ou mauvais changement ? Peut-être que la guerre arrêtera après cela ? Qui pouvait vraiment savoir ? Soudain la chaleur augmenta et l’herbe se consuma. Resli recula rapidement de l’arbre où elle était. Celui-ci avait prit en feu. La jeune fille leva ensuite les yeux au ciel. Elle eut juste le temps de s’éclipser pour ne pas se faire écraser par une météorite. La jeune fille réapparut un peu plus loin et observa les autres. Resli remarqua son fils. Il se tenait la, se battant pour retenir ses larmes. Elle ferma les yeux et réapparut près de lui. Elle s’agenouilla doucement près de lui.

- Hey ! Ca va aller moustique… ça va aller… Dit-elle doucement.

Resli passa doucement la main sur la joue de Fantilir. Elle regarda l’endroit où la météorite était tombé sur Malvyn. Était-il mort ?

(HJ : Bon… je vais faire un message un peu court pour faire avancer tout ça. XD )

Ith’Djad s’avança vers la météorite ,surpris que Malvyn se soit fait avoir aussi facilement. D’un geste sec , il fit apparaître entre ses doigts une lance aux teintes argentées dont les deux extrémités reflétaient la lumière ambiante, créant de multiples faisceaux lumineux qui s’éparpillaient dans toutes les directions. Il jeta un bref regard sur Fantilir qui pleurait à présent dans les bras de sa mère. Puis, il regarda de nouveau l’endroit où le Roi d’Anfauglith se tenait quelques minutes plus tôt. Ses yeux s’arrêtèrent pendant quelques secondes, ses pupilles devinrent vide. Ith’Djad venait de plonger dans le futur…

-Attention! Rugit-il soudainement…

Le sol se mit à vibrer vigoureusement. Pas comme lors d’un tremblement de terre ni comme lorsqu’un troupeau de bêtes sauvages se ruent dans une direction. Non. C’était plutôt comme des spasmes dont la terre était soudainement parcourue. Le météore qui était tombé sur Malvyn prit une teinte rouge pâle ,puis rouge foncée , puis se mit à craqueler à divers endroits. La pierre émit un son étrangement aiguë semblable à une plainte sourde, puis éclata en milliers de petits morceaux, ceux-ci s’élevant dans les airs, planant pendant quelques secondes ,puis retombant sous la forme d’une poussière dont les teintes variaient du noir au brun en passant quelquefois par le rouge foncé. La silhouette du Roi d’Anfauglith se dessina à travers la pluie débris, regardant ses mains avec ,dans le regard, une fascination étrange et terrorisante, comme si l’être des ténèbres venait tout juste de se rendre compte qu’il existait.

Après quelques centièmes secondes qui parurent une éternité, Malvyn leva son regard et le posa sur Stalers. Un sourire psychotique se dessina sur son visage noir comme le néant.

- Voilà donc pourquoi deux divinités se sont données la peine de venir vers moi… Je dois avouer que je ne me savais pas aussi… doué. Ce test aurait pu me coûter la vie, mais ,en bout de ligne, il vaut la peine, car ,maintenant, je sais que je rivalise avec vous, pauvre sots. Je suis vide… presque inexistant. Ah.. je voulais le pouvoir… je SUIS le pouvoir!

Son bras se leva, comme poussé par un vent invisible, puis sa main s’ouvrit, prenant feu, un feu plus rouge que le sang, plus chaud que l’enfer… Son autre bras se leva et une sphère liquide d’un bleu verdâtre apparut dans sa paume.

- Il est temps, cher Stalers, que tu apprennes à te mesurer à une force différentes de toutes celles à lesquelles tu as déjà eu à faire, plus complexe que ton avenir et unique. Cette force , Stalers, même toi ne la maîtrise pas. Elle n’est peut-être pas aussi puissante que la magie noire à l’état pur, mais cela, ce sera à toi d’en juger. Ce que tu nommes l’éther , cher divinité, peut aussi avoir une autre signification : La fusion de deux ou plusieurs éléments originels. Allez, je vais t’en montrer un exemple.

Ses mains se rapprochèrent l'une de l'autre, puis ses deux paumes entrèrent en contact. Un fumée mauve s’échappa et se mit à virevolter dans les airs ,semblant narguer l’auditoire avec une prétention exquise.

- Il est temps pour toi d’apprendre ce que des antipodes peuvent faire lorsqu’elle sont réunies. L’eau… le feux… utilisée à mauvais escient ,la puissance de l’éther peut causer bien des dommages. C’est ce que je vais tenter de te démontrer, pauvre divinité.

Il propulsa ses mains vers l’avant et un jet opaque fusa à travers les brindilles d’herbe encore debout, amenant avec lui une puissance phénoménale, se dirigeant dangereusement vers le Dieu du mal qui aurait ,sans aucun doute, du mal à lui échapper. Un étrange mélange de bleu et de rouge, une fusion à la fois chaude et froide , un filet de fumée mauve , tout cela semblait semblait hétérogène ,mai ,pourtant , cette solution , ce mélange entre ces deux antipodes, l’eau et le feu, était parfaitement homogène, comme si ils ne faisaient qu'un.