Histoires en vrac ["One-shots"]

Je me tiens là, seul, recroquevillé dans un coin de ma cellule. Les yeux à demi-fermés, j'appuie tristement ma tête contre le mur coussiné, soupirant. Quelques mèches de cheveux un peu bouclés me retombant devant le visage, je secoue furieusement la tête. Peine perdue. Et pas moyen de me servir de mes mains pour me dégager le visage... Sentant un léger engourdissement dans mes bras, je remue un peu, autant que ma camisole de force me le permet. C'est à dire, à peine.

Il y a longtemps que j'ai oublié depuis combien de temps je suis ici. Six mois, un an... deux, qui sait? À ce que disent les médecins, je suis paranoïaque. Et violent... peut-être même schizo, tant qu'on y est? Peu importe de toute façon. Ils ne savent rien. Ils nient la vérité comme ils respirent.

Car malgré tout ce qu'ils disent, je suis aussi sain d'esprit que vous. Je n'ai pas une intelligence supérieure à la moyenne et dans mon passé je n'ai rien vécu qui soit traumatisant au point de me faire perdre les pédales. J'ai eu une mère aimante, un bon père, bien qu'un peu distant et, pour compléter le décor, une petite soeur que j'aimais beaucoup. Je n'ai rien qui me rende physiquement terriblement attrayant mais je ne suis pas trop moche non plus. Je ne suis pas vraiment spécial en fait, si l'on oublie un seul petit détail.

Lorsque j'était enfant, j'étais fasciné par les films et les livres parlants d'animaux. Pas n'importe quelles bestioles, non. Je parle de ceux où l'on décrivait des animaux semblables aux humains. Des êtres ayant un système de pensées cohérent et la possibilité de communiquer entre eux comme le font les humains. L'idée que ces bêtes puissent avoir leurs propres opinions et leurs propres réflexions me faisait parfois sourire, parfois frémir de peur. Imaginez un instant que votre chien ou votre chat puisse réfléchir comme un humain. S'il vous aime, il pourrait être le meilleur ami que vous ayez jamais eu. D'un autre côté, si jamais il vous détestait... Il pourrait échaffauder son propre plan pour vous faire du mal. Et est-ce que vous le soupçonneriez un seul instant? S'il en venait à vous tuer, qui irait dire que c'est ce brave Médor qui a fait bouillir de l'eau au milieu de la nuit, vous l'a versé au visage tandis que vous dormiez pour ensuite vous étouffer avec votre propre oreiller pour faire taire vos cris de douleur?

Tout cela doit vous sembler terriblement tordu. Bien entendu, les chiens ou les chats n'ont jamais pu faire tout cela. Et c'est tant mieux, je dis. Car si c'était le cas, une large part de la population serait en danger.

Qu'est-ce que je dis là? Certes, les chiens ou les chats ne représentent pas le moindre danger mais... le fait que ces deux races ne nous menacent pas ne signifie rien, pas vrai? Car, je le sais, une menace plane sur la race humaine. Nous nous croyons tellement puissants avec toutes nos armes de guerre, notre argent et nos grandes constructions que nous ne nous méfions plus de rien d'autres que de nos concitoyens. Nous sommes tellement persuadés d'avoir asservi toute autre race que nous avons perdu toute vigilance.

Malgré tout, certaines races nous observent, je le sais. Je le sens au plus profond de mon âme. Et j'ai peur. Car, une seule chose est certaine, on ne nous veut pas de bien. Ils ont appris à éliminer leurs ennemis, ceux qui, comme moi, en savent plus que les autres. J'ai vu des hommes brillants devenir fous sous le poid du danger constant qui planait sur eux. Certains d'entre eux, tout comme moi, se trouvent en ce moment dans de jolies cellules capitonnées, hurlants ce qu'ils savent d'un cri désespéré. Mais... ils sont fous. Qui irait les croire? D'autres sont tout simplement morts. Quelques-uns ont été tués par leurs ennemis, d'autres ont eux-même mit fin à leurs jours.

Pour ma part, comme je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas fou. Terrifié, je le suis, bien entendu, mais je n'ai pas perdu l'esprit. Je n'en pouvais tout simplement plus de vivre à l'extérieur. Toujours sentir que quelque chose se préparait contre les hommes... Et puis, j'avais eu la mauvaise idée de parler...

Car, contrairement à ce que vous pourriez penser, cette menace ne date pas d'hier. Au fil des années, nombreux sont les humains qui tentèrent de révéler au monde le plan qui se prépare. Dans les films, dans les livres, dans l'art en général, les références abondent. L'unique problème, c'est pour leur propre sécurité, les gens qui ont tenté de révéler tout cela ont dù faire ça le plus discrètement possible... se contentant de sous-entendu et d'allusions subtiles.

Si subtiles que la plupart de gens n'y ont rien vu. Les moins subtils, quant à eux, n'étaient pas pris au sérieux eux non plus... et ils étaient rapidement mis hors d'état de nuire sans que l'on sache jamais véritablement ce qui leur était arrivé. Quoi qu'il en soit, moi, je ne suis pas ici pour rien.

J'ai eu un... euh... moment de délire. J'ai perdu l'esprit durant un certain moment et je me suis mis à hurler des choses n'ayant pas le moindre sens... Du moins, c'est ce que l'on m'a dit. Personnellement, je ne me souviens pas de ce que j'ai dit. Je me doute vaguement du contenu de mes paroles... Certaines races animales mettent l'espèce humaine en danger, il faut faire quelque chose, etc. Sans doute un truc du genre. Et au beau milieu d'un centre d'achat! J'avais réellement perdu l'esprit pour tout hurler sans prendre la moindre protection ou discrétion...

Car, à présent, c'est ma vie qui est menacée. Je le sais. Oh, on ne m'a pas enfermé ici après ma crise de délire. Non, après cette folie, je suis simplement rentré chez moi une fois que j'eus hurlé ce que j'avais à dire. La plupart des gens n'y firent pas réellement attention, je suppose. Ils ont implement du en rire lorsqu'ils se retrouvèrent chez eux, en train de souper avec leur petite famille. J'espère seulement avoir peut-être pu en faire réfléchir quelques-uns.

En fait, si je suis ici en ce moment, les bras serrés par la camisole de force, c'est de mon plein gré. Je n'en pouvais plus. Comprenez moi, je ne pouvais plus vivre tranquillement après ce que j'avais fait. Après tout, Ils désiraient que leur complot reste secret. Du moins... tant qu'Ils ne seraient pas prêts. Toujours se sentir observé et craindre d'être tué... c'est à devenir véritablement fou. Je me suis réfugié chez des amis durant un moment, désirant ne jamais être seul. Mais... c'était eux qui étaient en danger. Je menaçais leurs vies comme mes ennemis menaçaient la mienne. En me rendant compte de cela, je me sentis horrifié par moi-même. Le lendemain matin, mes valises étaient faites et je partis. De toute façon, je ne pense pas que mes amis auraient encore permis que j'habite chez eux encore longtemps. Je les rendais nerveux et j'vais changé, selon eux. Ma crainte était visible à l'oeil nu, vous voyez? Normal, je dormais beaucoup moins ces derniers temps.

Enfin, je ne comptais pas rester à la rue bien longtemps. La simple idée de rester seul dehors, alors qu'un si grand nombre d'entre Eux pouvait rôder me terrifiait. Ne sachant pas où aller, je vins chercher refuge ici, dans cet hôpital. Lors des tests que l'on me fis faire, je pris soin d'exagérer mes réponses, feignant la folie. Par chance, je parvins à mes fins et me retrouva ici, dans cette cellule.

Depuis, je dois avouer que ma vie c'est améliorée. Les médicaments que l'on me donne chaque matin m'endorment et me calment. Je n'ai plus peur d'être attaqué car, après tout, s'il y a des endroits occupés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, c'est bien les hôpitaux. J'ai renoncé à mettre les gens en garde contre la menace qui plane. Les humains sont décidément trop bouchés pour savoir la vérité. Sans doute que quelques-uns d'entre eux sauront se défendre lorsqu'Ils attaqueront, après tout, ma race n'est peut-être pas entièrement vouée à l'échec. Pour ma part, je compte bien finir mes jours ici en essayant d'oublier...

Je lance un regard nonchalant vers l'horloge que je peux voir à travers la petite fenêtre de la porte. Huit heure trente du matin... J'ai faim. Mon déjeuner ne devrait pas tarder à arriver je suppose. Dans quelques minutes sans doute. Mes médicaments arriveront en même temps. Et je pourrai de nouveau sombrer dans une période de calme et d'oubli.

Huit heure cinquante. On ne m'a toujours rien apporté. Je me lève et me mets à marcher de long en large dans la petite pièce aux murs coussinés. Mon estomac gargouille bruyament mais je n'y prête pas trop attention. D'un pas mal assuré, je m'approche de la porte et lance un regard nerveux par la petite fenêtre. Rien d'anormal... Le couloir est calme. Ils doivent avoir des ennuis aux cuisines. À moins que...

Je repousse cette idée au fond de moi-même. Impossible. Ils ne peuvent pas être prêts maintenant. C'est logiquement impossible non? L'être humain est plus fort que jamais, pas vrai? Une part de moi refuse d'y croire et la crainte monte en moi. Je recule dans un coin de ma cellule et m'y recroqueville. Si jamais Ils ont mis leur plan en marche, Ils viendront m'éliminer dans peu de temps... J'ai peur. Je sens mon corps de couvrir d'une sueur foide tandis que je frissonne à la simple idée qu'Ils sont peut-être là, un peu plus loin, à se demander comment se débarrasser de moi.

J'entend des pas dans le couloir. Le bruit régulier et sec vient vers moi. Je fixe la fenêtre d'un air terrifié. Peu importe ce qui passera devant cette vitre, je le verrai. Si c'est l'un d'Eux, je veux le voir avant de mourir. Ainsi j'aurai au moins su à qui j'avais à faire durant tout ce temps. Les bruit de pas se rapprochent de plus en plus... Plus que quelques instants...

Une ombre se place devant la fenêtre. Une tête qui n'a rien d'humain. Ses petits yeux ronds brillent d'une lueur démente et sa peau est couverte d'une fourrure noire. Sur sa tête, deux grandes oreilles pointent vers le haut. Un rictus mauvais déforme ce visage, dévoilant deux longues incisives.

Un lapin. Un énorme lapin. Devant l'absurdité de la chose, malgré ma peur, je m'esclaffe. Puis, je pars dans un long rire rauque et hystérique que je n'arrive pas à stopper malgré ma terreur. Au fond de moi-même, je hurle de peur et pourtant, je suis là, devant mon ennemi, en train de hurler de rire. Sans fin... Puis, je sens ma vue s'embrouiller et tout devenir noir...


*****

- Mais bon sang, que lui avez vous fait? demande le docteur Karras à la jeune infirmière qui se tient près de lui.

La petite femme se tord les mains d'un air nerveux, l'air confus. Puis, elle répond d'un ton qu'elle contrôle difficilement:

- Mais rien, je vous dis! Je lui apportais simplement son repas et ses médicament, comme celle que je remplace le fait habituellement! La seule différence avec la routine habituelle, c'est le petit contretemps que nous avons eu à la cuisine! Quelque chose a brûlé et tout le monde a bien du passer à un poil de l'asphyxie...

Le docteur fronce les sourcils, fixant silencieusement la jeune infirmière qui continue nerveusement:

- Je suis simplement arrivée devant la porte. Il était recroquevillé dans un coin, pâle comme la mort. Il tremblait. En me voyant, j'ai bien cru qu'il allait faire un arrêt cardiaque ou je ne sais quoi d'autre. Il m'a fixé durant un instant puis il s'est mis à rire comme un dément. Puis, au bout d'un moment, il s'est tout simplement évanoui. Et je suis venue vous chercher.

Le médecin hoche la tête d'un air las et note quelque chose dans un petit carnet dans sa poche.

- Je pense qu'il faudra augmenter sa médication...

Ensuite, il s'éloigne d'un pas silencieux, laissant derrière lui l'homme délirant et pleurant de rire dans sa cellule, les bras resserrés et engourdis dans une camisole de force un peu trop petite pour lui.

****

Alors... vous en pensez quoi?

J'adore moi !

héhéhé merci ^^

Moi aussi j'aime beaucoup. J'adore les conspirations et la paranoïa. loll

Très bien, bravo!

Je peux savoir que veut dire: Delirium Tremens? (Pour Delirium, je crois que je sais sa signification mais tremens...)

Delirium Tremens signifie "Délire tremblant"... (beurk, c'est beaucoup moins joli une fois que c'est traduit tout de même ^^)

Pour ce qui est des conpirations et des paranoïas... je suis 100% d'acc avec toi! ^^

Les lapins vont tous nous tuer...

Je n'aurais pas mieux dit...

Ouah! Moi aussi j'adore! C'est tout simplement... Délirant! lol! De plus c'est très bien écrit!

Les lapins domineront le monde...

lol! Au plaisir de voir d'autres histoires de toi!

J'y travaille

Inspiration : Hydra et à la recherche d’une histoire! La salle vide de montage…
Genre : Heu…Humour? Fin cynique?
Disclaimer : Tout est à moi…Mais le « genre » appartient à Hydra.



Adieu ma chérie. Je te laisse enfin partir. J’en ai assez de te voir souffrir.

Adieu ma belle, nous nous retrouverons un jour ou l’autre.

Je me souviendrai toujours de ces longues promenades, de ces voyages en amoureux que nous avons fait. Peu importe l’endroit où nous étions, seule ta présence comptait pour moi. J’oubliais tout autour de moi, et malgré la tentation d’en caresser une autre que toi, je me faisais violence et je me disais que si quelqu’un d’autre partait avec toi, cela m’attristerait énormément.

Tu as toujours été sûre, et à chaque fois disponible pour amener les enfants à l’école ou me consoler d’une dispute avec mon ex-femme.

Tu étais la seule avec qui je pouvais parler et tu ne me jugeais jamais. Oh non! Jamais. Tu étais toujours là pour moi, dans les bons et mauvais moments de ma vie.

Mais maintenant, je dois te dire adieu.

Adieu ma toute belle. Tous nos souvenirs resteront dans mon cœur.

Ne t’en fais pas, je tâcherai d’être heureux. Même si une autre te remplace un de ces jours, sois sûre que tu resteras ma préférée, ma chérie.

J’en avais assez de te voir souffrir. De te voir cracher et tousser, de savoir ton cœur affaiblit et vieux.

Je sais que tout ça, c’est de ma faute, je t’ai poussé à faire des choses que tu n’étais pas capable d’exécuter. Maintenant, je regrette tellement!

Je m’excuse, je m’excuse…

On ne peut plus rien faire pour toi…Pourtant, je ne veux pas y croire. Il y a bien un moyen de te sauver, j’en suis certain!

Cruel monde, cruel destin!

…

Laisse-moi te caresser une dernière fois…

Je suis sûr qu’il existe un paradis pour toi…Et où je te retrouverai…

Ne m’oublie pas.

Je t’embrasse.

Adieu maintenant.

Adieu…

Ma voiture tant adorée!



Ceux qui ont lu Je t’aime autant que je te hais ont reconnu le clin d’œil que j’ai fait à Hydra

Voilà! J'attends vos commentaires!

MDRRR!!! C'est grandiose! J'y ai vraiment cru! Maintenant, j'ai créé une révolution de l'écriture! lol

C'est super Lilith! ^^

MDR? Ah, les Français t'ont emporté, sois maudite! loll

Nan, ne prenez pas mes mots au sérieux! Je n'ai absolument rien contre les Français. Si si. Je vous assure. L'une de mes héroïnes dans ma fic est Marseillaise, donc...

Bon, tout ça pour te dire: NANI! ^o^

Oui, tu as créé une vraie révolution de l'écriture! Ça inspire tellement! Tu croyais vraiment qu'il s'adressait à sa blonde? Contente de l'effet que ça donne! Merci plutôt à toi!

Voici un site que j'ai créé à partir d'une histoire que j'ai composée. Venez lire le résumé! (Ben le prologue..) J'ai à date juste ça de retranscrit à l'ordi, mais j'en ai environ 90 à la main. Quand j'aurai du temps, je le ferai! Voici le site:

http://cf.geocities.com/noa_and_the_captive_dragon/

Genre : One-shot, Drama/tragédie, romance, post-suicidaire, la mer…
Inspiration : Ressortis mes vieux tubes…Et je suis tombé sur Evanescence, Fallen…Ça m’a aidé pour cette fic…Aussi «Yo ho! A pirate’s life for me » version Disney la troupe joyeuse. Et aussi un vieux poème que j’avais écrit.
Disclaimer : Tout est à moi!

Et oui! Lilith est de retour! J’espère que vous aimerez ce one-shot. Je sais, je ne peux jamais écrire quoique ce soit de joyeux…Désolé à ceux que ça saoule…v.v

Je dédie ce texte à Arnya, qui est une brillante conseillère, comme une amie fidèle et une auteure passionnante…Merci pour toutes les conversations passées, sérieuses ou non…Simplement, merci.

Je regarde la mer. Elle est belle, elle est pure, la liberté. Sous le soleil, un chemin se trace jusqu’au ciel. Il m’incite de le rejoindre.

Lâche ma main…

Les couleurs s’entrelacent, pastel contre obscurité, formant un tout uniforme et splendide. Comme toi et moi. Avant. Avant que tu ne bouscules tout. Que tu détruises ma vie.

Lâche ma main, laisse-moi…

Tu ne l’as sûrement pas voulu, certes. Tu n’as pas voulu me faire mal, seulement m’utiliser, me glorifier de mille tendresses, de mille bonheurs, pour ensuite me jeter en pâture aux chiens du désespoir et du chaos. Foutaise étaient toutes ses promesses de vie, de futur dans tes bras, de ta protection!

Lâche ma main, laisse-moi, laisse-moi partir…

Je me souviens…Oh Psyché! Je me souviens. Comme des glaçons contre ma peau brûlante, ils se fondent en moi tel un océan de douleur. Trois petits mots, si simples, j’ai trouvé, prononcer par ta bouche.

Je. T. Aime

Pour moi, ils signifient autre chose maintenant :

Douleur. Rage. Cicatrices.

Un pacte avec le diable. L’enfer. Un pacte que j’ai signé avec empressement, sans lire les petites écritures en bas, sans penser aux conséquences. Et maintenant, j’en paie le prix…

Et en regardant la mer, je vois combien elle et toi êtes semblables. Vous promettez la sécurité, le plaisir, la douceur et d’un coup de vent, d’un coup de colère, tout change. Vous ne formez plus qu’une tempête dévastatrice, annonceuse de calamité et de massacre.

Lâche ma main, laisse-moi, laisse-moi partir, tu m’as blessé…

Mais moi, tel un marin trop hardi, trop confiant, qui se jette entre les bras houleux de sa tendre mer, je me suis jeté à tes lèvres, je me suis imprégné de ton corps, de ta force, de tes yeux, de ton cou, de ton sourire…Et dusse-je me maudire, je n’en regrette aucun instant maintenant. J’ai vécu le bonheur. Certes, un bonheur éphémère.

Tu étais mes ailes. Tu étais mes pieds. Tu étais mes yeux. Et mon cœur.

Combien de temps sommes-nous passé ici, mon cher et tendre aimé? Au bord de la mer, pendant que celle-ci nous berçait de ses vagues se fracassant contre les rochers, telle une sirène qui appelle les pauvres marins pour se jeter bras ouverts à la mort? Combien de temps? Trop, selon moi, et pas assez. Pas assez pour que je ne vois pas tout le superflu de ces rencontres romantiques, de ces rires et sourires jetés à la désinvolture dans notre folle passion.

Nous parlions de nos rêves, nos ambitions, nos projets. Malheureusement, je n’en faisais point parti. Je ne le savais pas encore.

Ne comprends-tu pas? Je t’appartenais. Tout mon corps, mon esprit, mon âme était devenu tien.

Lâche ma main, laisse-moi, laisse-moi partir, tu m’as blessé…Trop blessée…

La mer. Elle est calme. Elle est si douce, si relaxante, si belle…Tout comme moi maintenant. Mais si tu pouvais savoir quel volcan est prêt à exploser à l’intérieur de mon être! Mes entrailles brûlent de vengeance, mon cœur cri d’injustice, mes yeux veulent te voir souffrir.

Mais je ne puis. Ne comprends-tu pas?

Regarde comme elle est belle, la mer. Elle semble douce, calme, et relaxante. Ce n’est qu’une illusion. D’un coup de vent, de tonnerre, d’éclair, elle tourne toute vie au drame.

Des voix. Je les entends, transportés par les flots de jadis. Ta voix. Elle est là, elle niche à l’intérieur de ma paume, de la mer. Le vent la cueille pour moi.

« Cassandre…»

Et comme si tu étais là, comme si tu tenais toujours là, sur ce rocher où je gis, je lève mon regard d’océan vers ton ombre.

Ton visage rempli du soleil couchant, me rappelait les héros grecs qui ont fait de mon enfance une utopie. Inconsciemment, je souris. Mon nom dans ta bouche avait une toute autre signification pour moi. Tu étais le seul à lui donner un pouvoir particulier.

Lâche ma main, laisse-moi, laisse-moi partir, tu m’as blessé…Trop blessée…Laisse-moi…

Mais toi, le tien, avait disparu. Mon cœur avait chaviré. Pourquoi était-il parti si soudainement? L’amour d’une autre te l’avait volé…

« Qu’est-ce qu’il y…» M’entends-je formuler dans la veine espoir que tout cela n’était qu’une illusion des rayons traîtres du soleil.

D’un mouvement vif, tu posas tes lèvres sur les miennes. Ce dernier baiser était différent, comme s’il voulait prendre une part de moi. Un souvenir, une empreinte. Prendre ma vie dans un simple baiser. C’est ce que tu fis. Tes yeux étaient vides, sans vie, étranger aux miens. Tu étais désolé…

« Je ne t’aime plus, c’est finit…»

J’ai cru mourir en entendant ses mots percuter mes oreilles. J’ai couru, couru dans ma peine. Où je m’y suis noyée. Tu n’as pas tenté de m’en empêcher. Tu étais désolé…

J’ai voulu fermer mes yeux à jamais. Ne plus les ouvrir, car les larmes ne finissaient plus de couler sur mes joues. Comme un lac qui se jette dans un océan. Une mer de douleur et d’agonie.

Et quand j’ai ouvert les yeux, tu étais là, comme avant. Mais la seule chose qui avait changé, était que je te haïssais.

Je te hais, je crache sur ta misérable carcasse. Tu m’as fait mal. Mon âme s’est déchirée.

Tu n’es plus mes ailes. Ni mes pieds. Ni mes yeux. Ni mon cœur.

Tu n’es rien.

Lâche ma main, laisse-moi, laisse-moi partir, tu m’as blessé…Trop blessée…Laisse-moi…Mourir.

Laisse-moi mourir. Tu ne m’aimes plus, laisse-moi partir. Tu m’as dit que tu étais désolé. Je ne te crois plus, je te hais.

Je ne veux plus vivre dans le même monde que toi. C’est trop dur. Comment peux-tu te permettre de rire, de sourire, de…vivre? Alors que moi, je ne fais que mourir?! Comment oses-tu seulement me regarder encore? Comment oses-tu encore me parler, effacer du revers de la main tout ce que nous avons vécu?

La mer n’efface pas ses douleurs, ses massacres, ses catastrophes. Ils restent, d’une façon ou d’une autre, marqués à jamais dans l’esprit des hommes, dans les maisons ravagées, dans la mort, dans la vie, dans le sable. Il reste pour toujours.

Laisse-moi quitter ce monde où tu peux vivre. Lâche ma main. Lâche cette main qui te fuit, que tu as embrassée. Si tu savais comme je déteste mon corps, chaque parcelle de ma peau, celui où tu as posé ta marque?

Je t’ai aimé. Mais plus maintenant. Je te hais. Je te déteste.

Tu étais mes ailes, et maintenant, je ne peux plus voler.

Du haut du monde, du haut de la mer, je regarde le chemin qui se dessine devant moi, le chemin de lumière. Le seul, car tu as tout éteint autour de moi. Il ne me reste plus qu’un solution : rejoindre la lumière. La lumière libératrice.

Un sourire fripé se chemine sur mes lèvres désertées de bonheur, sèches, violées, depuis que tu as déposé ta dernière marque, celui qui signait la fin du pacte, le début de l’enfer.

La mer est si belle, si tu la voyais…

Le soleil se couche.

L’heure de ma mort arrive.

Lâche mes mains, je t’en prie.

Regarde, la mer est belle…

Je ne t’aime plus, maintenant…

Non, car je tombe…

Euh...Commentaires?

.......... heu...

heu... bravo!

Moi j'adore trop!!!!!!!!! Tu es vraiment bonne!!!

Oui moi aussi j'adore!

j'ai une idée... je ne sais pas si elle est bonne mais bon... je vais la dire quand même. Se serait bon si il aurait un concour de One Shot... mais bon je dit sa comme sa...

bonne idée

Samantha, Vladimir: Merci beaucoup! Je suis contente que ça vous plait!

JE SUIS D'ACCORD POUR LE CONCOURS! Si y'en a un de poèmes, pourquoi pas de OS? ^^

Gerudo: T'as trouvé ça moche? Bizarre? Bon?

Dis-moi ce que tu penses Ge', tu sais, je suis capable d'en prendre ^^

Lilith, je n,ai pas touvé ça moche, c'est juste que je ne savais pas comment exprimer mon opinion dessus...

... lilith... my god... c'est... je sais pas quoi dire.
J'ai lut tout ton texte, j'ai bu chacune de tes phrases de la même manière que je me délecte d'un sunday … la métaphore est faible ,lilith… très faible. Avant de commencer à lire ton texte, j’ai regardé la longueur. Ma première réaction fut de vouloir survoler ton récit…seulement le survoler. J’ai lit les premiers mots…puis une ligne…et deux lignes…trois, quatre, cinq… je ne pouvais plus m’arrêter! Comme des chips, une fois que t’a commencé à manger, c’est difficile d’arrêter avant que le sac soit vide. Lilit,je n’en reviens tout simplement pas… J’adore écrire et je dois t’avouer que suis jaloux , moi qui aimerais tant devenir écrivain. Je t’admire sincèrement. Tu as devant toi un fan! J’espère que tu as l’intention d’écrire un livre ou quelque chose comme ça. Tu peux pas priver le monde de ton talent.
Il est rare qu’un texte me transmet des émotions, que j’ai vraiment envie de pleurer en lisant… c’est rare ,lilith…très rare. Pourtant, lorsque j’ai parcouru ton histoire, ça m’a porté à réfléchir.. ça ma presque donné le goût de pleurer (Presque ! Je peux tout de même me garder un peu de dignité ) Je suis FaaAaaAaaAaAnNnnNnnN ! Je t’adore lilith. Merci de nous faire partager tes textes.

Un fan "anonyme"

Gerudo: Donc, on peut dire que vu la splendeur de ce que j'ai écrit, tu en ai resté bouche bée? ^^

Vyvyn: C'est vrai que 6 pages, pour une one-shot, c'est assez long! >.< Mais j'aime beaucoup ce one-shot. Je suis très très très flattée de ton message, tu me fais très plaisir (Surtout de comparé la délectation de ce one-shot à un sunday...MMmmm...Un sunday....) Pour les chips, j'approuve! Jaloux? De moi? Et bien, j'en suis encore plus flattée!! Un fan? Mon premier fan! Ouaaaais! *lance des confettis* Un livre? Euh...Bah, si j'ai le temps, j'ai bien une histoire que j'ai commencé et qui me tient à coeur. J'avais bien l'intention de la publier mais...on verra! Loll. Je t'ai presque fait pleuré, c'est un grand jour pour moi! ^^ Mais de rien Vyvyn, merci à toi de partager ce que tu penses et ressens de ce que j'écris. Merci à toi encore une fois!

Une auteure ''anonyme''



Voilà un autre texte de moi...Je ne m'explique pas, je n'ai aucune réponse à vous offrir quant à ce qui s'est passé avec ma cousine. Si vous allez lire mes poèmes, peut-être alors vous comprendrez. One-shot vécu.

À tous ceux qui m'aiment encore...

Adieu

Mes larmes inondaient déjà chaque parcelle de mon visage, mon corps se soulevaient saccadé par les sanglots qui sortaient de ma gorge. J’aurais tant voulut que tout s’arrête, que tout soit effacé, mais je n’avais plus conscience du temps. Pourtant, dans mon fort intérieur, je ne comprenais pas pourquoi ton être me terrorisait tant, me forçant à me culpabiliser. Malgré les larmes, malgré les promesses, malgré les réconforts et les fleurs, tu me hantais toujours.

Je ne t’en veux pas.

Je veux te dire adieu pour de bon.

Mais, je ne le peux, je ne m’autorise pas à le faire. Ce serait comme me trahir, renier ma conscience, moi. Certes, cela fait un an que tu as dit merci à la vie, mais je ne t’ai toujours pas oublié.

Ma mère m’a prié de le faire, le jour même où je t’ai vu dans ton cercueil. Bien sûr, tout le monde me consolait, disait qu’il comprenait ma peine. Mais ils me mentaient tous…Ils ne pouvaient pas savoir quelle haine me rongeait de l’intérieur, quelle culpabilité se posait sur mes épaules…Je m’étais senti tellement faible, tellement lâche alors que je pensais tout au contraire…J’ai essayé d’être forte, de ne pas m’abattre et de continuer de vivre normalement…Mais tu m’en empêchais…

Je ne sais plus ce que je dis, ce que je pense. Ton visage déchire mon esprit, défait les barrières que je me suis construites contre toi. Malgré cela, tu sembles ne pas comprendre…

Pourquoi m’en ferais-je pour toi? Tu m’as abandonné! Tu m’as laissé, sans le moindre recours, qu’une seule lettre destinée à me réconforter.

Comme je t’ai haït! Sache-le cousine! Retourne dans ta tombe et restes-y! Si tu m’aimais tant, pourquoi n’es-tu resté? Pourquoi n’as-tu pas demandé de l’aide?

J’ai trop pleuré pour toi.

Mais je ne t’en veux pas.

Je suis désolé, des millions de fois tu m’entendras le répété et dusses-je le comprendre, mon être me défend de le faire. Je me culpabilise de t’avoir oublié, de n’avoir eu aucune pensée pour toi, ce jour-là, quand le septième mois à sonné…

J’étais si heureuse dans ma joie, de voir mes efforts récompensés enfin pour le travail accompli! Cette pièce, ç’avait été ma vie, de longues heures auxquelles je me suis dévoué corps et âme pour atteindre la perfection! Mais alors que je fêtais, tu es revenu, comme une chimère, m’épuisant de toutes mes forces. Alors, mon sourire s’est perdu dans les images de ton enterrement et mes pensées se sont rappelé la ridicule lettre d’excuse que tu as érigé avant de faire ta chute… Et que celui ou celle qui dirige notre piètre existence m’attende! J’ai pleuré pour ton âme, j’ai prié pour toi, je t’ai supplié, jusqu’à la dernière de mes larmes.

Pourquoi, hantise que tu es, reviens épuiser ton seul espoir? Pourquoi moi?

Je suis si désolé, je ne t’en veux pas.

Mais, va-t-en, laisser-moi vivre. Abandonne ta quête, sois en paix, c’est ce que je souhaite. Dis-moi adieu. Le temps n’efface pas les choses, certes, mais laisse mon âme hors de toute tourmente.

Je ne te dois rien, tu me dois tout. Laisse les vivants en vouloir aux morts et non les morts en vouloir aux vivants. Sache que je ne t’en veux pas, sois en paix, je t’aime.

Adieu.

Elle est déjà sur la première page ( http://4elements.forumactif.com/viewtopic.forum?t=464&postdays=0&postorder=asc&start=0 )
J'ai aimé ton histoire sur la solitude des personnes âgées mais de là à la mettre deux fois

Oups....

Bon, ben, je vais changé ça! ^^'